M. Fitoun
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 Moussu Fitoun

Nostré Seigné et St Pèyré sé passéchabon sur Terro. Partiguéron un mati et passéront chiez une biello fénno que fasio lou pa y n'achet pas de coy, y abio qué des galettos. Seigné diguet a Peyré dé né préné.

Loungeanbon un riûo et las granouillos croassabon : " Peyre donno y des galettos que se taysaran". Peyré amassabo un pûgnat de caillaous et lous jettabo a l'aygo mais las granouillos récoummençobon a crido; " donne donne dé tas galettos a las granouillitos !" Peyré donnabo de caillais.

Arribéron al cap del riou et Nostré Seigné qu'abio les piels loungs diguét a Peyré que lou penchenessé. Al coupet Peyré trabucabo a quicon. Regardait et diguét Mon Diou qué ya aquiou ? Ya un el ? Nostre Seigné y diguét :" O es un el que besio que donnabes de caillouas a los granouillos al lot de las galettos et as la proba que y bési pertout.

Arribaron en un bel castel. Era chiez Mr Fitoun et demandéront se lou poudiou loutcha et fa mantcha ? Y respoundéron de s'en ana que donnabon ni y a mancha ni lous lougea. Insisteron :

" Mais boulés que vous metton lous cas a l'endarré et vous prommetti que bous faran courri.

S'en enguerron et béchèron un paoûre oustal oun yabio une paouré bieillo feuno. Y damandéront de lous loucha.

" Oh, n'es pas pla gran chiez you mais bous loucharay quand mêmo. N'ey pas grand caouso mais mé resto un cartie et l'anam mancha !"

Bay al pot, n'attrapa u , ya n'abio un autro, n'attrapo un, autro y abio encoré. Ero touto suspréso.

" Mé resto un bin de bin !" Né tiro uno bouleillo et y abion encore. Né resberon pas le paourotto.

"Moun Dious qués pichouno aquélo crambo. Lé agrandiéchon diguet Peyré a Nostre Seigné." "nay rason, met té d'un costat et you del autro et pousso !"

La paouro fenno abio paou qué y démouliguéron l'oustal. Mais lou y a agrandiron et éro countento.

Lou mati quand sé lébieron plébio. Y abio un pitioune garbiero. Nostré Seigné diguet a Peyré :

" Anam battré quel bri de blat d'aquello fenno !"

" Moun Dious pas aco m'anas tout fa perdré !"

" N'aches pas paou !"

Prenon uno allumetto et metton lo ec a la garbièro et anné uno baguettos caouné tustabon et disio :

" Trotto rouchet, trotto rouchet" Lou blat toumbabo d'un bord, la paillo de l'aoutro et tout éro parfait.

Mounsu Fitoun de la fénestro bésio tout aco. Benguet jusqu'à quiou per beyré. Sen tournet chiez el et appello lous baylets.

" Al trabal de suito ! " llumon lou foc et trotto rouchet anen uno baguetto mais se passio pas commo crésio et brulait et lou blat et la paillo. Alors inguat chiez la biello fenno et bouillo fa de mal a Nostré Seigné et a Peyré.

" Sigues mé et y engueron. Alors Nostré Seigné diguet a Peyré :

" Mounto a l'escalo y vey. Mounto pas naous qu'un signé faon. Lou signé d'un asé et Mousu Fitoun benguet un asé. Lou prenon per la brido et lou menon chiez la fenno. "Abes aqui un asé qué bous rendra serbicé." " Mais n'ey ré per lo nouyré !" "N'abey qu'a y donna de cos de batoun penden un an poy beiré

Al cap d'un an y tournéron et ménabon une poulido muletto. Mais la fenno poudio la nouyri perque aquello la cal pas nouyri de cot de baston em millou la nouyrires, millou assura.

Démenon l'ase et triguéron chiez Mousu Fitoun.

" Mounto a l'escalo Peyré y ley pri naou. Qu'un signé faon : lou signé d'un brabé hommé."

Et Mousu Fitoun bengnet hommé et seaguet may caritable. Pouguet a mancha et may a dormi may échantobé.

 

 

Monsieur Fitoun

 

Notre Seigneur et St Pierre se promenaient sur Terre. Ils partirent un matin et ils passèrent chez une vieille femme qui faisait le pain, il n'y en avait pas de cuit, il n'y avait que des galettes. Seigneur dit à Pierre d'en prendre.

Ils longeaient un ruisseau et les grenouilles croassaient :

« Pierre donne leurs des galettes qu'elles se taisent ! ». Pierre ramassa une poignée de cailloux et les jeta à l'eau mais les grenouilles recommencèrent à crier ;

« Donne, donne de tes galettes aux grenouilles ! » Pierre donna des cailloux.

Ils arrivèrent au bout du ruisseau et Notre Seigneur qui avait les cheveux longs demanda à Pierre de le peigner. D'un coup Pierre trébucha sur quelque chose. Il regarda et dit :

« Mon Dieu qu'est-ce qu'il y a ici ? Il y a un oil ? » Notre Seigneur lui dit :

« Oui c'est un oil et j'ai vu que tu donnais des cailloux au grenouilles au lieu des galettes et tu as la preuve que je vois partout. »

 

Ils arrivèrent à un beau château. C'était chez Mr Fitoun et ils demandèrent s'il pouvait les loger et les faire manger. Il leur répondit de s'en aller qu'il ne leur donnerai pas à manger ni ne les logerai. Ils insistèrent.

« Mais vous voulez que je vous mette les chiens au derrière et je vous promets qu'ils vous feront courir ! »

 

Ils s'en allèrent et virent une pauvre maison où il y avait une pauvre vieille femme. Ils lui demandèrent de les loger.

« Oh, ce n'est pas grand chez moi mais je vous logerais quand-même. Je n'ai pas grand chose mais il me reste un confit et nous allons le manger ! »

Elle va au pot, elle en attrape un, il y en avait un autre, elle en attrape un, un autre il y avait encore. Elle était toute surprise.

 

« Il me reste un peu de vin ! »

Elle en tire une bouteille et il y en avait encore. Elle n'en revenait pas le pauvrette.

 

« Mon Dieu qu'elle est petite cette chambre. Nous l'agrandissons ? » Dit Pierre à notre Seigneur.

« Tu as raison, mets-toi d'un coté et moi de l'autre et pousses ! »

La pauvre femme avait peur qu'ils lui démolissent la maison. Mais ils lui agrandirent et elle était contente.

 

Le matin quand ils se levèrent il pleuvait. Il y avait une petite gerbière Notre Seigneur dit à Pierre :

« Nous allons battre le peu de blé de cette femme ! »

« Mon Dieu, pas ça, vous allez tout me faire perdre ! »

« N'ayez pas peur ! » Ils prirent une allumette et mirent le feu à la gerbière et avec une baguette alors qu'ils tapaient ils disaient :

« Trotte mon âne, trotte mon âne » Le blé tomba d'un coté, la paille de l'autre et tout fut parfait.

 

Monsieur Fitoun de la fenêtre vit tout cela. Il vint jusque là pour voir. Il s'en retourna chez lui et appela les valets.

« Au travail tout de suite ! » Ils allumèrent le feu et trotte mon âne avec une baguette mais ça ne se passa pas comme il croyait et brûla et le blé et la paille. Alors il alla chez la vieille femme et voulu faire du mal à Notre Seigneur et à Pierre.

 

« Suis-moi ! » et ils s'en allèrent. Alors Notre Seigneur dit à Pierre : 

« Montes sur l'échelle et regarde. Montes plus haut et fais un signe. Il fit le signe d'un âne et Monsieur Fitoun devint un âne. Ils le prirent par la bride et le menèrent chez la femme.

« Vous avez ici un âne qui vous rendra service. »

« Mais je n'ai rien pour le nourrir ! »

« Vous n'avez qu'a lui donnez des coup de bâton pendant un an puis nous verrons. »

 

Au bout d'un an ils retournèrent et menèrent un beau mulet. Mais la femme pouvait le nourrir parce que celui là il ne faut pas le nourrir de coup de bâton,

« mieux vous le nourrirez, meilleur il sera. »

Ils amenèrent l'âne et allèrent chez Monsieur Fitoun ;

« Monte à l'échelle Pierre et regarde et fais un signe. Il fit le signe d'un brave homme. »

 

Et Monsieur Fitoun devint un homme bon et il fut très charitable chez lequel on pouvait manger et dormir.

 

 

 

 

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