Chan lou nigaou
uno paouro fenno touto soulo enb un fil qué connessio res. Ero nigaou. Boulio lou dégourdi un bri et un choun l'embouyait croumpra d'agullos a la bilo. Las croumpet mais en s'en tournant troubet un homé que menobo un biatché dé fé et las agullos l'embarassabon et las plantet pel fé. Mais quand boulguet las préné las troubet plus. La mayre quand arribet y demandait las agullos ? Las a plantados per el fé et las e pas troubados. "Ah ! grand nigaou ! te las caillo planta per te besto" Lou lendouma l'emboyait al faouré pourta las ferros a agusa. Quand tournio las abio plantados al bestoun et poudes créré que l'abo pla engaillat. " Moun Diou q'un nigaou ! Las te caillo pourta sur tas épaoulas". Lé er croumpat un tessou lou bas anoc quieré y ba pla counten mais quand tournet n'ero pas tan. Ero las, abio pourta lou tessou sur l'espaoulo. " Oh moun Diou guarios jamay dour. Té lou caillo estaqua abuno cordo et lou fa courri." Lou len douma l'embouyait chiez uno feno serca un payrol. Troubét ré de millou qué de l'estaca et de lou trigoussa. Quand arribét lou payrol sout. La mayré éro désoulado de tout : del payrol sout et d'abé un drollé tout bestio. "Qué fari dé tu ?" Lou dimanche anabon a la messo. La mayre diguet : "Fay commo lous aoutre quand bas a la messo. Lou besis jetton un cop d'el d'un bort un de l'aoutre. Fay commo ellés !" Troubét ré de millou bay à l'estable oun eroun las oueillos et déréguo un el a caduna et quand siousquet a al messos jettabo un el en duno, un el a l'aoutro. "Et bé mayre s'es countento abouié ne jetton de cop d'el." Mais quand arribet chiez ello et qué beyet sas ouillos sans el n'éro plus cop de bi. Tournaren a la messo lou dimanché et sa mayré y disio :"Rardo, fa commo lous aoutreset fay commo elis quand sountigueron. Plébia et digun n'obio pris de paraplécho. Cadun se parabo commo poudio. Las fennos trousséron lous coutillous per se para lou cap. El alobés baysa sas caousos et ame sa camiso se paro lou cap. Tout lou moundo risio et sé foutio d'el. La paouré mayré s'abio pa qué fa. Ero malhourouso. "Eh bé, le diguet, sabi plus qué fa per té rendre dégourdit. Té annan enssucho quicon may. Aqui ya uno pierro dé tello. La bas pourta a la fiéas. La bendras mais tacho mouyen de la bendré a quaoucoun qué parlé pas trop". Aban d'arriba a la bilo boy beyré un espoubental qu'abiyan fey per fa paou as aousels. Crésiguet qu'éra un homé, lou ben bufabo et y fasio fa de mouvomen aban, aré. alors y dis "Mé croumpés lo bilo ?" Lou ben y fa pencha lou cap et crey qué y dis o. "Né boli dese pistolos ?" Y dis o encoro. "Mé pagués ?" Lou ben y fa non. "Mé pagaron douma ?" Pencho lou cap et dis o. Quito la téla et s'en ba. La mayré y dis : "las bendudo ! Oh et a caoucub que parlabo pas plou oun das l'archen." "Oh mé diou paga douma". "Moun diou las quitada a l'espoubental aban d'arriba a la bilo. Oh aban dé y arriba bougré de nigaou tourno y et sé y su a tens porto lo." Mais y siousquel pas a tens et la tello achés disparessen. "Eh bé aourey tout ensachat per té dégourdis et n'ey pas réussit. Nigaou ses nacut et nigaou mouriras !"
Il était une pauvre femme toute seule avec un fils qui ne connaissait rien. Il était nigaud. Elle voulait le dégourdir un peu et un jour elle l'envoya acheter des aiguilles à la ville. Ils les acheta mais s'en revenant il trouva un homme qui menait un voyage de foin et comme les aiguilles l'embarrassaient il les planta dans le foin. Mais quand il voulut les prendre il ne les trouva plus. La mère quand il arriva lui demanda les aiguilles. « Je les ai planté dans le foin et je ne les ai pas retrouvées. ». « Ah ! Grand nigaud ! Il te fallait les planter à ta veste ! »
Le lendemain elle l'envoya à la forge pour porter les lames de faux a aiguisé. Quand il revint il les avait plantées au veston et vous pouvez croire qu'il l'avait bien déformé. « Mon Dieu qu'un nigaud ! Il te fallait les porter sur tes épaules. » Il s'en va acheter un cochon au marché. Il va bien content mais quand il revint il ne l'était pas tant. Il était là, il avait porté le cochon sur l'épaule. « Oh mon Dieu ! Tu n'en fera jamais de pareille. Il te fallait attaché avec une corde et le faire courir. »
Le lendemain elle l'envoya chez un femme chercher un chaudron. Il trouva rien de mieux que de l'attacher et de le traîner. Quand ils arrivèrent le chaudron était percé. La mère était désolée de tout : du chaudron percé et d'avoir un drôle tant bête. « Que vais-je faire de toi ? »
Le dimanche ils allaient à la messe. La mère dit : « Fais comme les autres quand tu vas à la messe. Tu le vois, ils jettent un coup d'oeil d'un côté, un de l'autre. Fais comme eux. » Il ne trouva rien de mieux, il alla à l'étable où étaient les brebis et il arracha un oeil à chacune et quand il alla à la messe il jeta un oeil d'un côté, un autre de l'autre. « Eh bé mère tu es contente aujourd'hui j'ai jeté des coups d'oeil. » Mais quand elle arriva chez elle et qu'elle vit ses brebis sans oil elle n'était plus du tout contente.
Ils retournèrent à la messe le dimanche et sa mère lui dit : « Regarde, fais comme les autres et fais comme eux quand ils sortiront. » Il pleuvait et personne n'avait de parapluie. Chacun se protégeait comme il pouvait. Les femmes retroussèrent leurs cotillons pour se protéger la tête. Il ... baissa son pantalon et avec sa chemise il se protégea le tête. Tout le monde riait et se moquait de lui. La pauvre mère ne savait pas que faire.
Elle était malheureuse. « Eh bé, lui dit-elle, je ne sais plus que faire pour te rendre dégourdi. Je vais encore te demander quelque chose de plus. Ici il y a une pierre de taille. Tu vas la porter à la foire. Tu la vendras mais essaies de la vendre à quelqu'un qui ne parle pas trop. » Avant d'arriver à la ville il vit un épouvantail qui avait été fait pour faire peur aux oiseaux. Il crut que s'était un homme, le vent soufflait et lui faisait faire des mouvements d'avant en arrière. Alors il lui dit : « Vous m'achetez la pierre? » Le vent lui fit penché la tête et il crut qu 'il lui dit oui. « J'en veux dix pistoles ! » Il dit oui encore. « Vous me payez ? » Le vent lui fait dire non. « Vous me payerez demain ? » Il pencha la tête et dit oui. Il quitta la foire et s'en alla. La mère lui dit : « Tu l'as vendu ? Oui et à quelqu'un qui parlait pas plus que de l'argent. Il m'a dit qu'il me paierait demain. Mon Dieu tu l'a laissée à l'épouvantail avant d'arriver à la ville. Bougre de nigaud retourne-s-y et si il est encore temps ramène-la. » Mais ce n'était pas à temps et les forains avaient disparu.
« Eh bé, j'aurais tout essayé pour te dégourdir et je n'y ai pas réussi. Nigaud tu es né et nigaud tu mouras ! ».
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